augmentation du chiffre d'affaire de l'OCP malgré la baisse des ventes durant le premier trimestre de 2012
Les activités minières auront subi, au premier trimestre de l’année en cours, les effets de la baisse de la production phosphatière, en ligne avec la décélération de la demande internationale des fertilisants. En effet, la production des phosphates, principale ressource minière du Royaume, a enregistré une baisse de 10,7% durant le premier trimestre de 2012 pour s’établir à 5,9 millions de tonnes. De même, la production de dérivés de phosphate a connu un fléchissement de 22,9% pour l’acide phosphorique et de 4,8% pour les engrais naturels et chimiques.
Cette orientation à la baisse est liée au recul de la demande étrangère adressée notamment aux dérivés de phosphate qui ont affiché une baisse au niveau des quantités exportées de 4,9% durant les trois premiers mois de l’année. Elle serait liée également au reflux des prix au niveau mondial. Rappelons le scénario de 2009 où le groupe OCP (Office chérifien des phosphates) avait fermé ses unités de production durant trois mois pour réguler l’offre sur le marché et empêcher la baisse des prix. En effet, après leur évolution ascendante observée depuis le début de 2010, les cours des phosphates ont marqué une baisse à partir du mois de février pour ressortir à 196 dollars la tonne en moyenne durant le premier trimestre 2012.
En dépit de ce recul, les prix demeurent largement supérieurs à ceux pratiqués à la même période une année auparavant, favorisant ainsi le maintien de l’augmentation du chiffre d’affaires de l’OCP à l’export. D’ailleurs, ce dernier continue de progresser pour atteindre 10,9 milliards de DH à fin mars 2012 contre 10,2 milliards de DH un an auparavant.
Parallèlement, le raffermissement de l’extraction des autres minéraux, notamment celle des métaux, aurait amorti quelque peu les effets de cette légère contreperformance de la première richesse minière du pays. Ainsi, elle aurait permis de limiter la diminution de la valeur ajoutée minière, au premier trimestre 2012, à -9,4%, en variation annuelle. Selon la dernière enquête de conjoncture du Haut commissariat au Plan (HCP), l’indicateur synthétique de conjoncture minière, mieux orienté au début de 2011, a progressivement perdu de sa vigueur, se situant, au premier trimestre 2012, en dessous de sa moyenne de long terme.
D’ailleurs, les anticipations des chefs d’entreprises pour le même trimestre, relatives à la demande et à la production, se sont abaissées de 10 et 9 points, respectivement, en comparaison avec le trimestre précédent.
Ceci étant, il faut souligner que le Maroc occupe des positions honorables sur l’échiquier international en matière d’exploitations minières. Est-ce à dire que le Maroc est un pays minier ? La nuance est un peu subtile dans la mesure où il est préférable de réserver la dénomination de pays minier à un pays où ce secteur intervient pour une grande part au niveau du PIB national. Or, l’industrie minière n’occupe que 6 à 7% au niveau du PIB. Cependant, les efforts d’investissement tant de la part des opérateurs économiques que de l’Etat sont à saluer. Nous retiendrons donc que le Maroc est un pays à vocation minière.
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