Une équipe franco-suisse de scientifiques a mis au point un nouveau modèle de convection du manteau terrestre, permettant à la fois de mieux prévoir les mouvements à venir et de mieux comprendre ceux du passé.
A l'instar de la climatologie, la tectonique des plaques va enfin se voir offrir des modèles de prévision ainsi qu'une meilleure connaissances des évènements passés. Jusqu'ici, une seule règle était communément admise, celle qui voulait que les plaques rentrent en subduction lorsqu'elles sont suffisamment froides, c'est-à-dire suffisamment anciennes et lourdes. Mais une équipe de scientifiques français (Nicolas Coltice et Stéphane Labrosse du Laboratoire de Géologie de Lyon) et suisses (Tobias Rolf et Paul Tackley de l'Institute of Geophysics de Zurich) a réussi à créer un modèle différent qui démontre l'importance du rôle des continents, où les plaques jeunes et chaudes ont la même probabilité de plonger dans le manteau dans une zone de subduction que les plaques anciennes.
Les chercheurs ont ainsi présenté les résultats de leur travaux dans la revue Science. Ils y ont créé des modèles, grâce à l'introduction dans les calculs de continents simplifiés et d'un comportement mécanique permettant la formation de plaques. Lorsqu'on mélange ces deux données, il se produit une tectonique de surface suffisamment proche de la tectonique terrestre pour reproduire la distribution des âges des fonds marins.
Grâce à ces nouveautés, il va être possible à la fois de reconstituer la tectonique des plaques à l'œuvre avant même que la Pangée n'ait été formée et surtout de prévoir son comportement, comme le climat, pour les 100 millions d'années à venir. De quoi prévenir les éruptions volcaniques et autres séismes meurtriers ?
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