l'avion solaire Solar impulse s'envolera en mai pour le Maroc


Parcourir grâce à la seule énergie solaire les plus de 2.500 kilomètres qui séparent la Suisse du Maroc : c'est la mission pour laquelle l'avion solaire expérimental Solar Impulse s'apprête à s'envoler. Bertrand Piccard et André Borschberg, les pilotes et créateurs de l'avion, décolleront au mois de mai prochain.

Après avoir réalisé en février dernier un vol de 72 heures sans interruption dans un simulateur de l'avion expérimental Solar Impulse, le pilote suisse André Borschberg s'apprête à relever un nouveau défi aux côtés de son acolyte Bertrand Piccard. Les deux pères du projet, qui s'achèvera en 2014 avec une tentative de tour du monde en plusieurs étapes, s'envoleront le mois prochain à bord du Solar Impulse pour entreprendre un voyage de 2.500 kilomètres.

Comme ils l'annoncent dans un communiqué, André Borschberg et Bertrand Piccard quitteront la Suisse pour atterrir au Maroc. Il s'agira du tout premier vol intercontinental de l'avion solaire. Un voyage censé durer 48 heures, qui sera réalisé sans aucun autre carburant que l'énergie fournie par le soleil. Les deux pilotes se relayeront à bord du Solar Impulse lors d'une escale prévue près de Madrid.

"Ce vol de longue durée fera office de répétition générale avant le tour du monde de 2014. Il permettra à l’équipe Mission d’entrainer une dernière fois la coopération avec les aéroports internationaux, l’intégration du prototype dans le trafic aérien et la logistique de maintenance" explique le communiqué. En outre, le voyage de l'avion solaire coïncidera avec le lancement de la construction d'une immense centrale thermo-solaire, la plus grande jamais édifiée, dans la région de Ouarzazate. Un projet mené par la Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN) dans le cadre du plan de développement de l'énergie solaire au Maroc.
Le pays entend construire à l'horizon 2020 cinq centrales solaires qui cumuleront une capacité de 2.000 mégawatts. Ce sont ainsi 3,7 millions de tonnes de CO2 qui seront à terme évitées. "Nous avons accepté sans hésiter la collaboration avec le Maroc. Cette destination correspond tout à fait aux objectifs que nous nous étions fixés en termes de distance et de durée de vol", explique André Borschberg. "Parcourir cette distance uniquement propulsé à l’énergie solaire sera un excellent entrainement en vue du tour du monde" affirme le pilote.

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